DEUX PETITES DAMES VERS LE NORD

Annette et Bernadette, deux sœurs, sensiblement âgées, incinèrent leur mère de 97 ans. Elles décident de partir en quête de tous les cimetières du Nord à la recherche de la tombe du père, disparu vingt ans plus tôt (elles ne savent plus où), y déposer les cendres de la mère. Elles chantent, s’engueulent et dansent sur les tombes, se reposent dans un Karaoké de Poulainville, volent à Amiens un car de soixante places, et apprivoisent peu à peu (ensemble, à leur âge) le deuil des parents.

La pièce de Pierre Notte est une fantaisie drôle et légère. Il dépeint simplement un moment pénible dans l’existence de deux êtres simples, qui se retrouvent seuls devant le congé définitif du dernier des leurs et dont le cercle de famille se réduit à eux deux. Souvenirs, querelles et réflexions sur la vie sont la base du périple que les deux sœurs entreprennent en chansons vers la tombe de ce père trop vite oublié.

C’est sur cette base que le travail de plateau a commencé. A partir d’un décor minimaliste. Un coffre-tombe-bar-banc-car que l’on fait tournoyer sur scène.
Une lumière intimiste. J’ai souhaité que les regards des spectateurs ne s’éparpillent pas et qu’ils restent focalisés sur ces deux personnages qui ont du mal à se dire « je t’aime ». Un simple « je t’aime » entre deux sœurs qui ont décidé d’oser.